Feuille de personnage Doriki: 100 Equipage: Le Rothar Véritable Fruit du démon: Fruit de l'Humain, version Bouddha - Hito Hito no Mi
Sigfodr de Rothar
Sigfodr de Rothar
Messages : 14 Date d'inscription : 21/05/2018
Jeu 6 Sep - 17:50
Sigfodr de Rothar
Raven
Bellington Adventure
La Taverne de l’Ours Brasseur se vidait peu à peu, mais les plus fidèles clients avaient toujours leurs coudes enracinés au bar. Dehors la nuit tombait, et les claquements de la pluie se faisaient de plus en plus violents et sonores. Le brouhaha causé par l’ancien peuple de Rothar, cependant, suffisait encore amplement à recouvrir le son des gouttes sur les vitres. Derrière le bar, entouré de ses barmans, Sigfodr semblait attendre quelque chose. Affaissé sur un coin du bar, il fixait un journal daté de trois jours. Sur la première page était affiché le titre « Rothar : Nur Menel dément toute accusation de génocide ». Une photo de l’île accompagnait l’interview d’un haut responsable de Nur Menel, et le paysage de l’île n’avait plus rien à voir avec ce qu’avait connu Sigfodr et ses compatriotes. Reposant le journal sur le bar, Sigfodr ouvrit la porte se trouvant derrière le bar et fit un signe de la main à ses barmans qui surent aussitôt quoi faire.
- TOURNEE GENERALE, OFFERTE PAR LA MAISON ! hurlèrent ces derniers, avant de donner le signal aux musiciens d’animer la pièce.
Sigfodr avança jusqu’au fond du sombre couloir, où il ouvrit premièrement une lourde porte noire, puis une plus légère qui se trouvait juste derrière, faite de barreaux en métal. Derrière celles-ci, il descendit un court escalier qui le mena dans un couloir encore plus sombre. À quelques mètres d’intervalle de chaque côté du couloir se trouvaient de nombreuses portes métalliques similaires à la précédente. La plupart laissaient entrevoir de petites pièces vides, mais de malheureuses personnes semblaient être retenues dans d’autres. Au fond de ce sombre couloir, Sigfodr trouva une énième porte en métal qui semblait, elle, mener à une pièce plus large. Des voix émanaient de celle-ci, et Sigfodr s’empressa d’y entrer à son tour. Il retrouva Baleyg, son acolyte de toujours, son bras droit, surveillant face à lui un homme ligoté et bâillonner.
- Tog air as, prononça-t-il d’une voix calme tout en allant chercher une chaise à l’autre bout de la pièce qu’il installa face au prisonnier.
Suivant les ordres, Baleyg débâillonna l’homme mais lui laissa ses liens aux mains et jambes. S’asseyant sur la chaise vide, Sigfodr fixa un moment le malheureux. Il était typé caucasien, portait de courts cheveux noirs et ne semblait pas comprendre la raison de sa présence en un tel lieu.
- Je crois que nous n’avons pas besoin de nous présenter, tous les deux, s’exclama finalement le « Roi du Véritable Rothar ». Je vais être direct, ce n’est pas toi qui m’intéresse. Donne-moi la position de ton chef, et tu pourras repartir vivant d’ici une fois cette histoire terminée.
Plus aucun feu ne crépite dans l'antre de ta cheminée. Tu as fais condamner il y a bien longtemps toutes les issues de cet pièce qui était passé de simple salon à ton petit jardin secret, ta cave, l'endroit où personne ne doit rentrer sans ta permission, l'endroit d'où personne ne sort. La seule chose que tu avait laissé tel quel, plus par flemme que par esthétisme c'était cette cheminée à l'antre massive. Tu n'avait rien à craindre, personne ne pouvait passer par l'étroit conduit qui relie ta cave à l'extérieur, aucun humain en tout cas. Pourtant en ce jour, tu ne te concentres pas sur les balbutiements de ton prisonniers car de cette cheminée si hostile, un boucan infernal s'évade. Un petit animal se serait prit dans le conduit, se laissant tomber par curiosité, avant de se faire ensevelir par la suie ? Un petit tas de cendre tombe dans l'antre, mais plus aucun vent ne passe par cet unique issue vers la sortie. Puis la stupéfaction te prends aux tripes lorsque qu'une quinte de toux te parviens, puis une voix lui succède, comme pour mettre un point final à cet accumulation absurde.
-Kof... Kof... Ça empeste ici... Je suis coincé... Raaaah !
Cette voix n'étais pas forte mais elle semblait rebondir sur tout les murs, lui donnant autant d'amplitude que la voix éthérée d'un spectre. Mais le pire c'est que cette voix reçut une réponse, d'une autre voix, qui elle s'amplifier d'instants en instant comme si dans quelque instant elle serait carrément dans la pièce.
-Imbécile ! C'est quoi cette manie de toujours se fourrer dans des endroits louches ? Contrôle l'animal bordel ! Tu devais juste t'entrainer au vol pourquoi ça a encore dérapé ?
Pourtant ce qui vous rejoint dans la cave, atterrissant sur le tas de cendre précédemment tombé n'est rien de plus qu'une simple poupée de chiffon. Étonnant pas autant que ce mec coincé dans le conduit de la cheminée, qui reprend de plus belle, hurlant presque :
-Non mais j'y peux rien moi, c'est pas ma faute je te jure. Et arrête de crier je peux pas me concentrer... Tu veux que je te laisse en bas ? Vas y c'est toujours ma faute... C'est toi aussi pourquoi tu me forces à me transformer aussi ! Vas y comment je vais sortir maintenant ? À l'aide ! Snif... Je te jure soit le père noël il est maigre en fait soit ici ils ont jamais reçut de cadeaux ici... Arg...
Clairement il aurait fallu boucher cette issue pour vous éviter ce genre de nuisible, mais il est maintenant trop tard, vous allez rencontrer le vampire Aenarya, préparez vous survivant de Rothar car celui qui passera sa tête pour observer le manège qui ce passe en amont de cette cheminée n'aura aucune chance d'éviter Raven, retransformées en chauve-souris. Bam et un inconnue au tapis, la tête dans les cendres... C'est ça une belle entrée ! Enfin... Le soin de l'atterrissage ne fut pas optimal, car il fallu plusieurs seconde à l'animal pour se remettre du choc, en attendant le nuisible volait juste de manière erratique dans la pièce, polluant l'air de poussière et de charbon. On dit merci qui ?
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Sigfodr de Rothar
Sigfodr de Rothar
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Mer 19 Sep - 16:57
Sigfodr de Rothar
Raven
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- Tu ne feras pas de moi un rat, tu auras beau me faire tout ce que tu veux, répondit le prisonnier d’un air qu’il voulait des plus courageux.
En face de lui, Sigfodr restait de marbre. Ses yeux perçants plongés dans le regard hargneux du prisonnier, il le laissa terminer son théâtre. D’un geste de sa main, il ordonna à l’un de ses hommes d’approcher avec une petite table en métal à roulettes. Sur celle-ci étaient disposés de nombreux outils d’origine médicale, mais tout laissait penser qu’ils ne servaient plus à cela aujourd’hui.
- Parler nous rendrait service à tous les deux. Ne m’oblige pas à employer des moyens plus drastiques, reprit Sigfodr en posant sa main sur le métal froid qui venait d’être déposé à ses côtés.
Sans prendre la peine de trouver une réponse, le prisonnier cracha sur le leader du Rothar Véritable. Trouvant un bout de tissu à l’intérieur de sa tunique, il essuya d’une main le cracha sur son visage et claqua des doigts de l’autre. Très vite, la pièce se retrouva à l’intérieur d’une barrière sonore à peine visible qui l’insonorisa complètement, comme coupée du reste du monde.
- Tant pis, conclut Sigfodr. Je te ferai me supplier d’arrêter, et alors tu parleras.
Alors qu’il se redressait sur ses jambes, un bruit retentit dans la cheminée nacrée de pierres noires, suivi d’un nuage de poussière. D’un claquement de doigts, Sigfodr ordonna à l’un de ses hommes d’y jeter un œil. Mais alors qu’il s’apprêtait à attraper une fine lame, une première voix sortie de la cheminée, rapidement suivie d’une autre. L’homme de Rothar regarda au-dessus de son épaule, cherchant le regard de Sigfodr, qui lui assura de regarder de plus près. Les voix se faisant de plus en plus proches, une silhouette tomba depuis la cheminée. Il ne s’agissait là que d’une poupée, et l’homme de Rothar appuya son pied dessus pour l’empêcher de bouger avant d’entrer sa tête dans l’orifice de la cheminée. Un grand nuage de cendres se leva de cette dernière sous un grand fracas. Lorsqu’elle se dissipa, Sigfodr fut témoin de l’arrivée non-contrôlée du dernier intrus, dont la chute avait littéralement séché l’homme de Rothar.
- Íospartaigh phlaga! Iad a mharú! ordonna-t-il d’une voix portante.
Aussitôt tous les hommes présents dans la pièce prirent leurs armes en mains et les levèrent en l’air, tel un cri de guerre. Laissant un instant le prisonnier, Sigfodr passa derrière lui et alla ramasser la poupée. Quelque chose volait. Si cette poupée était douée de parole alors elle devait être vivante. La fine lame chirurgicale pointée sur le cou de la poupée, Sigfodr s’adressa au second intrus, où qu'il soit.
- Si sa vie compte à tes yeux, répond à mes questions, et rien ne lui arrivera. Un, êtes-vous des pestiférés ? Deux, qu’êtes-vous venu faire ici ? Trois, quelle est cette sorcellerie ? termina-t-il de demander en montrant bien que la dernière question concernait la poupée.
La bestiole ailée aux long poils sombré volait de manière imprévisible, déversant épars la piece un flot de cendre et de poussière. Le pestiféré volait n'importe comment comme, se heurtant aux murs et aux meubles de manière étatique. Sa trajectoire imprévisible ne semblait pas contrôlé, mais plutôt celle d'un animal aveuglé, apeuré qui panique et bouge juste dans l'empire de pouvoir survivre. Dans la réalité des fait c'était ça, l'esprit bestial du Zoan régnait en maître sur l'humanité de Raven, le poussant à agir comme une vulgaire chauve souris prise au piège d'une maison. Malgré ses cris terrifiant, et ses ultrason, seul les cloisons s'imposaient à la perception du vampire. Seul les limites et cette voix qui lui revenait en écho, une voix forte et terriblement menaçante qui fit duire l'animal au fond du cœur de l'humain pour lui céder sa place, pour l'instant. C'est ainsi, que s'amorça la chute de Raven, qui reprenant sa forme humaine, chuta sur la chaise du condamné et propulsa au sol le chariot médical répondant son contenu froid et intrigant sur ce sol humide et crasseux.
Par chance le vampire avait atterrit sur ce gars, ce gars dont le sang s'échappait en un mince filet si appétissant, ce gars que le brun au bec de corbeau regardait comme un diable, les yeux injectés de sang. Un son étrange s'échappa de la gorge du vampire avant que ses sourcils viennent se froncer tandis que ses mains gantés semblaient prise d'étrange déformations et convulsions. Manifestement le vampire luttait contre ses pulsion profonde oscillant entre sa nature enfantine, peureuse, émotive et ce démon fougueux et sanguinaire qui habitait au plus profond de lui. La voix rauque qui l'avait fait revenir des limbes s'éleva une nouvelle fois, juste à temps pour calmer la soif barbare de sang du monstre, juste a temps pour tempérer mes émotions.
Je me relève, écrasant de mes pieds le pauvre homme qui trônait en dessous de moi. Je ne comprenais pas trop ce que me voulais cet étrange type à l'air agressif. Je ne comprends pas où je suis, pourquoi j'y suis, comment j'y suis arrivé. Je suis totalement perdu et démuni devant les questions incompréhensible de cet homme, vous savez comme un rêveur naviguant passivement dans les flots onirique du monde astral. Ce genre de situation se répète encore et encore pour moi... Dans la réalité ou l'irréel. Elles se répètent tellement et inlassablement que je ne parviens plus à dissocier le rêve de la réalité, la réalité de l'irréel, l'irréel du danger, le danger de la mort, la mort de la vie, la vie de la réalité... Dans mon regard blasé ne figurait aucune peur, je me foutais bien d'être menacé je n'en pesais, à l'évidence pas le sens. La vie n'était plus pour moi qu'une bouilli informe de séquence illogique. Mon raisonnement n'était depuis longtemps déjà plus celui d'un humain. Oui je n'étais pas humain.
Pour le moment je fixe juste cette homme qui semble attendre des réponses de ma part. Pourquoi lui plus que moi méritait d'avoir des réponses alors que je ne récoltais que du vent et je m'en contentais. Je fixais la poupée dans ces bras. Comme toujours elle était là. Quand je rouvrais les yeux sur un monde nouveau, une nouvelle aventure elle était là comme pour me guider dans le flux sporadique de ma destinée. Le silence, pesant est seul suivante des paroles du maigres des lieux. Je ne le quitte plus du regard depuis un moment, puis finalement je fais un pas vers lui puis deux avant de quitter son étrange regard. Je bouge ma tête de droite à gauche pour étudier les lieux avec une lenteur démesuré avant de répondre sans vraiment regarder le roi du Rothar véritable :
-Ecoute... Je suis comme toi, je suis perdu... Je ne sais rien de plus que : je suis ici avec toi qui menace une poupée. Alors si tu pouvais m'expliquer ce que je fous ici et me rendre mon jouet ça serait sympa !
Une main tendu vers ce type j'attendais réellement avec toute l'innocence sincère d'un enfant qu'il me rende mon jouet et me guide à travers cet épisode de ma vie. C'est ma réalité je suis un enfant sans repère perdu dans un flots d'aventures insensé. Prisonnier du jeu infini qui m'a prit ma raison et ma joie.
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Mer 26 Sep - 17:16
Sigfodr de Rothar
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L’intrus s’avéra rapidement être cette bestiole volante, qui bientôt se transforma à nouveau en homme. Mais la situation ne s’améliora pas pour autant. Le bonhomme semblait bête. Oui, bête. Ses paroles ne trouvaient pas sens aux oreilles du Roi. Il demandait que la poupée lui soit rendue, mais également qu’il lui soit expliquer sa présence en ces lieux. Il voulait taper sur les nerfs de Sigfodr, en tout cas en apparence. Il avait également atterris sur le prisonnier, le blessant par la même occasion, lors de sa transformation. Ce détail énerva un peu plus encore le Roi, qui n’accepterait pas de voir ce prisonnier mourir. Le sang lui montait déjà à la tête. À quel genre de scène assistai-t-il. Ce genre de situation était inacceptable. Un intrus et sa poupée vivante dans son repaire, il était connu que cela se terminait en peine de mort. Pourquoi agir différemment ici. Mais l’étrange pouvoir de cet homme l’intriguait au plus haut point. Parmi les histoires des dieux, dont il connaissait la moindre anecdote, il était fait mention d’un être, ni dieu, ni homme. Cet être était capable de se transformer en êtres de la nuit, vampirisant les infidèles, tentant de corrompre les plus faibles des cœurs. Il semblait d’ores et déjà avoir choisi sa cible, et peut-être même avait-il déjà agit. La main sur le manche de sa lame, le Roi de Rothar s’approcha du compère que l’être de la nuit avait touché en arrivant. Il semblait sonné, mais reprenait peu à peu ses esprits. Il dégaina sa lame et le coupa de part en part de son torse dans l’unique but de l’empêcher de se retourner contre leurs dieux.
- Bheadh beo na hoíche truaillithe air ! s’adressa-t-il d’une voix ferme à ses fidèles dans sa langue d’origine. Il n’y a plus cœur à corrompre, alors partez, se tourna-t-il vers l’être de la nuit.
Ses compères restèrent choqués une seconde, mais acceptèrent les paroles et la croyance de leur Roi. Les sacrifices étaient chose commune parmi leur peuple, et il avait rendu service à l’homme en lui retirant la vie. Lui fermant les yeux du bout des doigts, il murmura une poignée de mots de sa langue étrangère avant de se tourner à nouveau vers l’être de la nuit.
- Si vous ne partez pas, nous vous prouverons que nos cœurs sont fidèles aux dieux et vous arracherons le vôtre, conclut-il en pointant sa lame vers l’homme au masque.
Jean Louis, voilà le nom de l’homme qui venait d’entrer dans la taverne. Silencieux, souriant, sans arme. Du haut de ses deux mètres cinquante, il regarda la populace autour de lui. Sans attendre, il avança. Toutes les tavernes du coin étaient foutues pareil ou presque, l’homme qu’il cherchait n’était pas dans la pièce principale, il devait être caché. Caché dans le fameux endroit où les hommes de crimes font leurs belles saloperies. Il s’approcha du barman et l’attrapa.
- Où est Sigford ? J’ai les infos qu’il m’a demandées.
Pur mensonge, déjà, il n’avait jamais vu l’homme, seulement des rumeurs. Celles d’un pirate qui en voulait à Nur Menel. Il avait donc utilisé la technique que toute personne honorable d’Hatos utilisait pour investir un lieu. Le mensonge. Oui, mentir à une personne qui ne croyait pas en dieu n’était pas un problème. Le barman lui, était loin d’être rassuré. Il indiqua le chemin tout en vérifiant que le géant n’avait pas d’arme. Ce qui était le cas.
Sans attendre, il descendit, accompagné du barman, il passa les portes une par une, jusqu’à la dernière, c’est à ce moment-là qu’il demanda au barman de remonter, oui, il était capable de se débrouiller tout seul. Et surtout, il aimé faire des entrées théâtrales. Il leva son pied, frappa la porte, la dégonda et la projeta dans la pièce. La porte vola et frappa le prisonnier en pleine gueule l’assommant sur le coup.
- À BOIRE ! SERVEZ-MOI À BOIRE !
Il avait hurlé, ce géant musclé, imposant. Il était fort, très fort, et même s'il n’était pas armé, il se sentait suffisamment à l’aise pour se poser au milieu de tout le monde sans se soucier de sa vie.
Le corbeau penchais la tête, perdu par les propos incompréhensible de son interlocuteur. Un coup sa voix épousait un dialecte inconnu, un coup il s'adressait au brun avec des propos incohérents plein la bouche. La main toujours tendu j'attendais qu'il me rende mon bien, cette gentille poupée inanimée et inoffensive... Poupée qui ne parlait pas qui plus est, pas un mot depuis qu'elle avait atterrit ici. J'avais toujours admiré son calme olympien et le silence dont elle faisait preuve pour jouer ce rôle. Une très grande actrice si elle ne fut une chercheuse, une exploratrice et une scientifique... Le crissement d'une lame qui fend l'air, c'est ce qui rompit le silence macabre qui avait envahit la pièce. Raven fit alors un pas en arrière choqué par le geste violent du roi. Il avait beau ce donner un style et être blasé par ses perditions incessantes entre la réalité et le rêve mais il restait un enfant impressionnable. C'est vrai il retenait presque ses larmes, par chance le démon tapis en lui refaisait surface à la vue de ce sang chaud se repensant au sol.
Lutter encore et toujours contre sa propre fin, sa faim, sa soif... Son image déformé dans le reflet. Il ne pouvait lutter contre le monstre qu'il était, le démon qu'il devenait. L'adolescence, son adolescence était un bien triste fardeau au sein duquel son enfantin soir d'espoir était devenu une monstruosité désespérante. Pourtant il s'accrochait à cette réalité, tendant toujours la main vers ce meurtrier, espérant qu'on lui rende son identité, son guide, sa lumière.
-Tu as ton dieu, rend moi le mien...
Ce n'était déjà plus une demande. Si son bras était tendu vers Sig, son esprit et tout son corps semblait attiré vers ce corps sanguinolent gisant au sol. La poupée, disparaissait de son regard petit à petit alors que son corps trésaillissait, gémissait devant ce buffet gratuit. L'inhumain luttait contre l'humain, le vampire contre l'enfant, dans ce cycle éternel, qui ne perdrait fin qu'à sa mort. Pourtant, un événement vint perturber la défaite de Raven sur la bête, un boucan infernal, puis cette porte qui quitta ses gonds pour finir sa course sur le prisonnier. Tout s'arrêta alors, et Raven le cynique revit le jour juste à temps pour demander
-C'est lui ton dieu ? Il sent l'alcool... Bon rend moi ma poupée j'attends que ça pour m'échapper de ce cauchemar !
Le regard blasé et la voix monotone du vampire en disait long sur son envie de rester ici. C'est pas que ce petit groupe ne l'intéressait pas mais... Si en fait il s'en foutait il voulait juste partir avant que cette ivrogne géant ne lui impose son haleine musqué une seconde de plus. Soit clément ô mon bon roi !
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