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Sigfodr de Rothar (100%)

Sigfodr de Rothar

Feuille de personnage
Doriki: 100
Equipage: Le Rothar Véritable
Fruit du démon: Fruit de l'Humain, version Bouddha - Hito Hito no Mi
Sigfodr de Rothar
Sigfodr de Rothar
Messages : 14
Date d'inscription : 21/05/2018
Sigfodr de Rothar (100%) EmptyMer 1 Aoû - 11:52
Âge : 24 ans
Groupe : : Pirate
But : Tuer les plus puissants pour les envoyer dans le royaume des dieux pour la fin du monde/Reprendre Rothar des griffes de Nur Menel
Capacité : Un katana
Fruit du démon : Fruit de l'Humain, version Bouddha - Hito Hito no Mi: celui qui le mange peut se transformer en un imposant Daibutsu qui augmente considérablement sa force physique. Il peut générer des ondes de choc.
Sigfodr de Rothar
ft. Indra Otsutsuki (Naruto)
Calme
Pieu
Curieux
Belliqueux
Introverti
Charismatique
Intransigeant
Respectueux
Ambitieux
Audacieux
Carnation : Caucasien
Taille : 1m78
Corpulence : 65 kilos
Cheveux : Bruns et longs
Yeux : Rouge
Signe(s) distinctif(s) : Yeux rouge perçants ainsi que sa tenue typique à son culte.
Le Culte de Sigtyr.

Pour vous parler de Sigfodr, je me dois avant tout de vous informer sur ce culte ancien, dont il est l’un des derniers survivants. Je vais ainsi vous parler de mythes, de légendes, et votre seul travail sera d’ouvrir un peu votre esprit, accepter ce en quoi croyait dur comme fer ce peuple aujourd’hui éteint, sans pour autant vous demander d’y croire à votre tour.

Le clan de Rothar vient de loin et ses origines ne peuvent aujourd’hui plus être retracées avec exactitude. Ils faisaient partis d’un peuple plus grand encore, dont ils se séparèrent pour trouver de nouvelles terres. Des familles entières avaient alors pris la mer, le cœur plein d’espoir. L’espoir de trouver une nouvelle terre, fertile, où ils pourraient construire une belle vie pour les futures générations. C’est dans les futures terres du Royaume de Nur Menel que ce peuple trouve finalement refuge. Une petite île montagneuse, qui à l’époque leur rappelait probablement leur terre d’origine. Avant même des maisons, ils construisirent un temple dédié aux dieux, au sommet de la montagne. Le Temple Rothar. En faisant de la construction du temple leur priorité, ils espéraient attirer les faveurs des dieux, mais l'histoire vous apprendra que leurs descendants n’eurent pas autant de chance qu’eux.

Bien. Maintenant que le contexte est instauré, parlons du Culte de Sigtyr.

Sigtyr est un Dieu, dont les origines sont aujourd’hui perdues. Egalement appelé Père de Toute Chose, ou Père Salvateur, les premiers récits sur lui et ses compères semblent nous ramener en l’an 50, approximativement. Cette époque était propice à la guerre, et nul doute que l’existence d’un tel dieu est due à la constante proximité que les Hommes devaient avoir avec la mort. En effet, son nom dans la langue d’aujourd’hui ne signifie rien d’autre que « Dieu de la Guerre ». Il va sans dire alors que ses croyants n’avaient rien de pacifistes, et malgré l’évolution que le culte à connu en arrivant à Rothar, l’entraînement au combat est resté une tradition fondamentale. Vaillants guerriers maniant le sabre, il était coutume chez eux de se réunir tous les ans dans un temple dédié aux dieux, et d’y sacrifier bétails, guerriers et esclaves en offrande à ceux-ci. Comprenez-bien une chose, ces gens naissaient et vivaient pour mourir et continuer la guerre dans l’au-delà. Ils baignaient tant dans la guerre qu’ils ne l’imaginaient pas même finir après la mort, et hurlaient de joie lorsque la mort les frappait.

Leurs dieux sont au nombre de six et il existe parmi leur hiérarchie des Gardes Divins, au nombre de trois ; Des guerriers, morts, ayant abandonnés leurs identités pour servir les dieux sur Terre, et s’étant transformés en immenses entités faites d’or. À l’évidence, dès que l’un d’eux meurt, il est immédiatement remplacé par l’un des nombreux guerriers volontaires dans l’au-delà. Ils sont censés représenter la lumière dans les ténèbres, ils sont les éclaireurs des dieux dans la guerre qui les opposent aux ténèbres. La particularité de ces entités réside dans le fait qu'ils ne se montrent jamais aux yeux des Hommes.

En effet, si les dieux eux-mêmes mènent une guerre, la raison elle n’est pas des moindres. Il est coutume de croire que la fin du monde approche ; le monde des dieux, et avec lui le monde des Hommes. Dans leur croyance, plusieurs éléments permettent de comprendre l’approche de la fin des mondes. Le premier élément déclencheur n’étant rien de plus que la conquête de leurs territoires par ceux qu’ils appellent les « nouveaux Hommes », des êtres aux technologies supérieures, et à la culture on ne peut plus différente.

Bien. Maintenant, passons à l’histoire de Sigfodr, dont le nom est emprunté à Sigtyr, et dont la traduction signifie « Père de la Guerre ».

...

L’An 376. Le Temple de Rothar accueillait un nouvel orphelin, auquel la mère n’avait pas même eu le temps de donner un nom. C’était souvent pareil, sur ces terres, depuis pas mal d’années. Les hommes partaient à l’aventure, piller les îles voisines, et certains ne revenaient jamais. Mais les choses empiraient ces temps-ci, les serres de cet Empire jusqu’alors inconnu, Nur Menel, resserraient leur étau sur la petite île de Rothar. Refusant d’y prêter allégeance, le peuple de Rothar subissait alors de plus en plus le courroux de cet Empire conquérant…

- En avant ! hurlait une silhouette au loin, d’une voix roque au possible.

Tous suivirent la voix, armes levées au ciel. Déjà, au loin, le son du métal frappant le métal résonnait jusqu’au cœur de Baalgor, un guerrier qui avait tout à perdre aujourd’hui. Le cœur vaillant, son visage restait empli de rage de vaincre, et d’une hâte perceptible à participer au combat. Il avait là toutes les raisons de sourire. Qu’il sorte de ce combat vivant ou non n’avait aucune importance, car aujourd’hui, sa descendance était assurée. Ainsi, lorsque l’adversaire le mit genoux à terre et que son épée s’apprêtait à lui arracher la tête de ses épaules, il ne put que sourire…

...

L’an 388.

Le bruit incessant des vagues frappant la côte avait quelque chose de reposant. Une douce mélodie berçant l’enfant qui s’était assis là, dans l’herbe, à observer l’horizon lointain, avant de s’endormir. L’enfant portait une tunique particulière, réservée aux religieux en ces terres. Ses cheveux étaient longs, bruns et épais. Il avait pris l’habitude de venir s’isoler sur ces côtes, où jadis ses défunts parents avaient été retournés à la mer, laissés au jugement des dieux. D’eux, il ne savait que ce que ses responsables avaient bien voulus lui dire. Il était le fils de Rita Torndauttir, décédée en lui donnant la vie. Il était le fils de Baalgor Liefson, vaillant guerrier mort au combat, le jour même de sa naissance. Peut-être était-il trop jeune pour supporter telles informations, mais ce fut sa propre curiosité qui amena les religieux à lui en donner tant.

Du Culte de Sigtyr, il en savait beaucoup plus, puisque sa destinée était de le servir, lui et les autres dieux. Pour s’en assurer, il était même coutume que les jeunes orphelins, souvent envoyés au Temple Rothar, subissaient très tôt l’opération de la castration. Il n’était alors jamais question pour eux de se dévouer cœurs et âmes à une autre famille que celle des dieux. Sigfodr n’y avait pas non plus échappé. Forger une famille lui serait à jamais impossible, ne lui laissant d’autre choix que de dévouer sa vie aux puissants et supérieurs dieux. Même, alors qu’il aurait dû s’appeler Sigfodr Baalgorson, le nom qui lui avait été donné était celui de Sigfodr de Rothar, pour réellement couper tout lien entre la vie citoyenne qu’il aurait dû connaitre et la vie religieuse qu’il menait et mènerait.

Une légère douleur sur le front le réveilla. Lorsqu’il ouvrit les yeux, le visage enjôlé d’un orphelin du temple se tenait à un petit mètre de la sienne, riant déjà de la façon dont il l’avait éveillé. Grognant un coup, le jeune Sigfodr l’attrapa par le col et s’aida de son poids pour le balancer à terre.

- Oh non ! Quelle heure est-il ? s’exclama-t-il soudainement, comme s’il avait peur d’avoir manqué quelque chose d’important.

- On t’attend, imbécile ! lui répondit l’autre orphelin.  Ils vont commencer sans nous ! Je suis venu te chercher ! termina-t-il en tapant gentiment l’épaule de Sigfodr avant de se mettre à courir.

- … Attends-moi ! Baleyg ! balbutia ce dernier avant de suivre son camarade, ses cheveux flottant dans l’air.

Sigfodr rattrapa son ami rapidement, et alors une course débuta à travers la grande forêt qui les séparait du Temple Rothar. Ni l’un ni l’autre ne semblait parvenir à prendre le dessus sur l’autre, jusqu’à ce qu’un enjeu soit mis en jeu.

- Le premier arrivé donnera un gage à l’autre ! cria joyeusement Baleyg en tentant une accélération. On s’retrouve à la cérémonie alors ! ria-t-il en prenant une légère avance, jusqu’à ce que finalement, il arrive bel et bien avant Sigfodr. T’as perduuu ! Allez, viens ! Je m’occuperai de ton gage plus tard ! termina-t-il en présentant son poing devant Sigfodr.

Ce dernier, qui montrait d’abord un visage ronchon, laissa rapidement dessiner un sourire sur son visage avant de frapper son poing contre celui de son acolyte. De l’autre côté du temple, ils entendaient le peuple de Rothar qui s’était déjà réuni là, certains commençants à se montrer impatients, d’autres faisant simplement la fête. Les deux enfants entrèrent alors par l’arrière du bâtiment. La structure de ce dernier était particulière. Faite en bois de A à Z, l’intérieur du temple, au rez-de-chaussée, se séparait en six pièces, toutes dédiées à un dieu, et toutes comportant une grande statue de bois, représentant bien sur le dieu adéquat. Chaque pièce comptait quatre larges entrées, et ne contenait pas grand-chose de plus que leurs statues, si ce n’était quelques accessoires décoratifs, comme des crânes de corbeaux, et finalement quelques offrandes.

Rez-de-Chaussée:

L’étage lui, n’était constitué que de quelques chambres, ainsi que d’une pièce à vivre contenant le strict nécessaire. Finalement, les portes du temple s’ouvrirent au peuple de l’île de Rothar, comme ils l’appelaient désormais. Rapidement, hommes femmes et enfants emplirent les pièces, donnant nourriture et biens matériels en offrande aux dieux, priant pour leurs faveurs. Ensuite, les orphelins du Temple Rothar placèrent tour à tour leurs mains sur les cœurs de leurs compatriotes, une action censée apaiser les cœurs. Fut ensuite le tour d’une prière collective, dirigée par le Grand Voyant du Temple, qui invita tout le monde à sortir une fois celle-ci terminée. À côté de la petite route parsemée de pierres plates se trouvaient toutes les offrandes vivantes, offertes en sacrifices, généralement volontairement pour les humains, exception faite aux esclaves qui restaient tout de même plutôt rares en ces terres. Le Roi de Rothar, en ces temps difficiles, fit honneur de sa présence. Sigfodr, Baleyg et les quelques autres orphelins se tinrent droit debout sur les marches de la grande porte, derrière les voyants, qui n’étaient nuls autres que les hommes qui les élevaient. Ces derniers étaient désormais le centre de l’attention. Deux tables avaient été installées devant eux, alors que le peuple de Rothar leur faisait face. Uns par uns, bêtes, esclaves et hommes furent menés jusqu’à l’une de ces tables, et après un rituel, simplement égorgés aux yeux de tous. Les femmes, elles, ne pouvaient être sacrifiées, symboles de  reproduction. Les sacrifices terminés laissèrent place à la fête, où alcools et pipes à herbes étaient de mises. Ce soir-là, la grande partie du peuple de Rothar dormit sous la couverture des arbres. Le Roi lui-même se tourna tellement la tête à l’envers qu’il s’endormit la tête dans les miches de la femme d’un autre, sur un tronc d’arbre déraciné.

Mais revenons quelques heures en arrière, lorsque la fête battait encore son plein.

- Alors ! Siggy ! s’annonça Baleyg en poussant légèrement son ami.

- Ne m’appelle pas comme ça, j’te l’ai déjà dit ! répliqua ce dernier en se retournant férocement.

- Roh ! Quelle mouche t’a encore piquée ? répondit le jeune garçon en souriant. J’ai choisi ton gage !

- Ah oui ? demanda Sigfodr d’un air de défi. Et c’est quoi donc ?

- La grotte de l’Ours d’Or ! J’te défi d’aller jusqu’au bout ! esclaffa-t-il en pointant son pouce au-dessus de son épaule, la grotte en question se trouvant à peine un petit kilomètre derrière le Temple.

- Pff, tout l’monde sait que c’est que des légendes ! Un ours en or, ça n’existe pas ! Il est facile ton gage ! J’accepte ! prit confiance Sigfodr, qui d’ores et déjà se dirigeait vers cette fameuse grotte.

La vérité était qu’il n’était pas très sûr de cela. L’Ours en or était une histoire que les grands racontaient aux enfants pour pas qu’ils n’approchent la grotte, mais jamais ils ne l’avaient aperçu. Le paradoxe que vous voyez-là, ne pas croire à un ours en or et pourtant croire en des dieux farfelus exigeant des sacrifices humains, n’effleurait même pas l’esprit du jeune religieux. Toujours était-il qu’il doutait, et que plus il approchait de la grotte, plus la confiance qu’il avait eu en premier lieu s’effritait.

À trois mètres de l’entrée de la grotte, il rencontra bien évidemment la barrière de bois, largement surmontable, qui était là pour avertir les plus curieux. Le choix de ne pas le faire, cependant, appartenait toujours au curieux. Laisser le choix d’aller vers le danger ou l’esquiver, voyez-vous, était culturel ici. Jetant un dernier regard derrière son épaule, à la recherche d’assurance, il retomba forcément sur Baleyg, qui malgré son sourire enfantin n’apportait pas ce que l’œil cherchait. Enjambant la barrière, Sigodr s’engagea. La grotte s’assombrit rapidement. Les murs de roches, d’abord secs et chauds, s’humidifièrent bien vite. Alors qu’il marchait d’un pas lent et précautionneux, une horde de bêtes volantes noires lui passèrent au-dessus de la tête, le forçant à se baisser par surprise. Il ne s’agissait là que de chauves-souris, pas de quoi s’inquiéter.

Le temps que le jeune Sigodr marche, parlons un peu de cette histoire d’Ours d’Or. La grotte est creusée dans une colline aujourd’hui connue sous le nom de Golden Hill par les soldats de l’armée de Nur Menel eux-mêmes. C’est une histoire très récente, comparée à d’autres. Née il y a douze années, lorsqu’un ours est apparu comme de nulle part et est parvenu à décimer les forces ennemies. Les adversaires eux-mêmes parlent d’un ours au pelage d’or, grand de plusieurs mètres. Une histoire qui sert bien l’île et ses habitants, protégés par la peur d’un monstre d’or.

Alors qu’il avançait, silencieux et ralenti par la peur, Sigfodr s’arrêta net. La titanesque pâte velue d’une araignée passant sur son chemin, suivie du reste de son corps. Sur ses huit pâtes, elle dépassait de peu la taille de Sigfodr, mis sous pression à son apparition. Il n’en avait jamais vues d’aussi grosses. Arrêté là, il observa l’araignée se diriger vers la lumière qu’il suivait au départ. Le bout de la grotte n’était pas loin du tout, et rapidement l’araignée se retrouva sous la lumière de la lune. Sans qu’il n’en voie rien, il commença à entendre des cris de douleurs. Des cris animales, appartenant plus que probablement à l’araignée. Ses jambes tremblantes essayèrent de se stabiliser, jusqu’à ce que finalement l’une se mette devant l’autre et que Sigfodr s’approche de la scène. Il arriva en amont de la cavité. La grotte ne semblait pas s’arrêter là, l’endroit semblant connaître un autre couloir de roches à son autre extrémité. Alors qu’il n’avait pas encore la vue sur toute la pièce naturelle, l’araignée réapparue dans son champ de vision, et cette fois, il entendit les cris d’un ours. Son ombre sur les murs, immanquable, ne permettait pas de donner une idée de sa taille. Ses hurlements, eux, étaient convaincants. L’araignée reculait, blessée, les mandibules redressées. Franchement effrayé, Sigfodr revint doucement sur ses pas, jusqu’à ce qu’il soit assez loin pour se mettre à accélérer le pas sous le son d’une araignée déchiquetée par un ours.

Réalité ou légende ? L’Ours d’Or resterait un mystère aux yeux du jeune Sigfodr, du moins pour le moment. Ressortant de la terrifiante grotte, Sigfodr retrouva son ami, ainsi que deux des Grands Voyants. Le petit Bayleg semblait sous pression. Enguirlandé, il n’avait pourtant pas craché le morceau sur Sigfodr, mais ce qu’il redoutait venait d’arriver : la longue chevelure de ce dernier refaisait son apparition à l’entrée de la grotte, et aussitôt les adultes allèrent le trainer par le col pour le ramener au Temple.

...

Quelques semaines étaient passées depuis que Sigfodr était entré dans cette grotte, en subissant encore aujourd’hui les conséquences. Il était assigné aux tâches les plus ingrates, était toujours le premier appelé lorsqu’il y avait la moindre petite surface à nettoyer, la moindre petite activité déplaisante, et n’était pas sorti du temple depuis. Il était également contraint à l’écriture des parchemins sur lesquels il devait y inscrire l’histoire des dieux. Cette dernière punition, cependant, ne lui déplaisait guère. Toutes ces histoires sur les dieux avaient de quoi le passionner, et lorsqu’à la nuit tombée, le Voyant Gauth venait le chercher pour l’emmener dans la pièce autrement réservée aux Grands Voyants, Sigfodr ne pouvait ressentir que joie et fierté.

- Nous allons aujourd’hui reprendre le chapitre sur la guerre du Blithz, introduisit Gauth en entrant dans une petite pièce, éclairée par l’éclat de grandes bougies de cire révélant des tas de parchemins traînant ci et là.

- La guerre pour laquelle notre peuple entier vit, remarqua Sigfodr en prenant place devant son atelier. La guerre qui signera la fin des mondes si nous ne la gagnons pas, et la fin du Blithz si nous nous en sortons.

- Correct, confirma l’adulte responsable. Si tu as des questions pendant que je récite, n’hésite pas. Bien… voulu-t-il continuer lorsque les tambours de guerre l’arrêtèrent net. Pour ta sécurité, tu vas rester ici, ordonna-t-il finalement au jeune Sigfodr.

Les tambours de guerre résonnaient entre les murs, instaurant la panique chez les plus démunis, les plus faibles, et éveillant l’âme guerrière des plus féroces. Sigfodr observa son mentor quitter la pièce, donnant déjà ses ordres aux autres religieux. Les plus vieux étaient appelés à mettre les familles en sécurité, tandis que tous ceux dont l’âge dépassait les quatorze ans étaient appelés à se battre. Mais Sigfodr n’avait jamais été un enfant, comment dire… dévouer aux règles. Lorsque la porte s’était fermée derrière Gauth, la première chose qu’il fit fut de s’approcher de la fenêtre, d’observer au loin, la mer. Des défenses avaient été installées dans l’eau, et de chaque côté de la rive menant jusqu’au port de Rothar, des tours avaient été montées pour activer manuellement les défenses.

Déjà des hommes étaient arrivés aux tours, attendant patiemment l’ordre d’agir. Les navires de Nur Menel s’approchaient doucement, menaçants, terrifiants. C’était la première fois que les nouvelles défenses étaient mises à l’épreuve, mais tous avaient confiance. Les navires avançaient, arrivés tout près de la ligne imaginaire reliant les tours. L’ordre fut finalement lancé. Les hommes se hâtèrent à la tâche, tournant d’énormes rouages. Mais les navires continuaient d’avancer, observant tout de même les tours d’un œil vigilant. Alors que la première ligne de navires dépassait de moitié la ligne des tours, les hommes à bord eurent certainement la frayeur de leur vie. D’énormes lames de métal étaient sorties de l’eau, perçants et découpant tout navire sur leur passage. Sigfodr en restait bouche-bée du haut de sa petite fenêtre. Au sommet de chaque tour apparurent des archers. Très rapidement des vagues de flèches enflammées se dirigèrent droit sur les navires ennemis déjà mis à mal. Sans oublier les navires qui lors de la montée des lames étaient trop proches pour faire demi-tour et rentraient désormais dans les épaves. En seulement quelques minutes, la mer bleue se transforma en une mer de flammes et d’horreurs. La petite flotte restante, elle, parvint finalement à faire marche arrière, accordant une victoire écrasante au peuple de Rothar, qui ne connut lors de cette bataille que de légères pertes, dû notamment aux archers adverses. Ce soir-là, ils festoieraient, à leur gloire, et à la gloire des dieux.

...

L’an 398.

Dix longues années étaient passées depuis la dernière victoire de Rothar. L’île s’était alors développée de manière impressionnante, la majorité des maisons, autrefois en bois, étaient maintenant faites de pierres. La vie restait en elle-même assez sauvage, énormément basée sur la nature, mais le confort s’était accru. Le jeune Sigfodr avait lui-même bien grandi. De gamin, il était devenu un très beau jeune homme, respecté de ses pairs et favori du Temple. Il était aujourd’hui destiné à prendre les rênes après la mort du Père-Voyant, qui n’était nul autre que le Père Gauth, depuis quelques années maintenant. D’enfant agité, il était devenu un jeune adulte aussi responsable que possible et était aujourd’hui très populaire au sein de la population. Il n’y avait pas de raison particulière à cela, seulement sa bonté d’âme envers sa patrie, son altruisme volontaire.

- Tout doit être prêt pour ce soir, s’exclama Sigfodr à Baleyg et le reste des orphelins. Le mariage entre la princesse de Nur Menel et le fils de notre Roi va enfin signer la paix entre nos pays. Le monde évolue, et il est important que nous évoluons avec lui. Autrement, nous finirons oubliés de l'histoire.

La nouvelle avait surprise tout le monde lorsqu’elle avait été annoncée. Les deux pays étaient parvenus à une entente après des années de batailles sanglantes, et le mariage important entre les deux parties était là pour sceller l’accord et bien sûr, assurer une paix durable. L’impératrice de Nur Menel en était venue à faire cette offre, que le Roi de Ruthar accepta, sous les conseils des personnes en qui il avait confiance, incluant Sigfodr. Deux mariages étaient prévus pour l’occasion. Le premier se déroulerait sur Rothar, aujourd’hui. Le second aurait lieu à Logue Town, la capitale de Nur Menel. D’ici une petite heure, l’Impératrice, sa fille et une multitude de personnages importants de l’Empire arriveraient. Une allée avait été montée, tel un tapis rouge, pour les accueillir. La haine pourtant persistait parmi la majorité du peuple, et le doute persistait malgré tout. La confiance n’avait pas encore été bâtie, mais il était trop tard pour faire demi-tour. Les meilleurs cuisiniers de l’île avaient préparés une magnifique pièce montée, un gâteau qui montait jusqu’à deux mètres. L’un des Grands Voyants était absolument contre ce mariage, qui selon lui allait à l’encontre des souhaits des dieux, mais la décision était évidemment revenue au Roi, dont l’autorité était supérieure à tous.

L’heure passa finalement, tous étaient réunis sur la côte, prêts à accueillir la noblesse de Nur Menel. C’était véritablement une première pour le peuple de Rothar que de sceller une paix à travers un mariage avec des étrangers. Les mariages, d’ordinaire, étaient réservés aux partisans du Culte de Sigtyr, et une non-croyante comme la fille de Khali Ghula n’aurait d’ordinaire jamais dû se marier en ces terres, entourée de ces dieux. Mais la situation était critique, et l’occasion trop belle. Finalement les navires de Nur Menel se distinguèrent à l’horizon, de plus en plus gros, de plus en plus nombreux. Un sentiment amer naquît dans le cœur de Sigfodr, comme probablement dans le cœur de tous. Ils n’avaient pas l’habitude de se réjouir de l’arrivée de ces navires, et plus ceux-ci approchaient, plus la peur s’installait autour d’eux. Mais Sigfodr choisit de garder confiance. Fermant les yeux, il prit une grande inspiration, expira, puis rouvrit les yeux en affichant un air confiant. Ce n’était évidemment que du paraître, mais celui-ci était important, notamment lorsqu’on est une personne vers laquelle beaucoup se tournent.

Finalement les navires de Nur Menel accostèrent sur les quais de Rothar. Un premier homme descendit du navire, suivit de nombreux autres qui s’installèrent en ligne, tel un mur entre les navires et le peuple de Rothar. Le premier homme s’approcha du Roi Magnus II Erikson, lui tendant ses bras. Les deux hommes avaient eu tout le temps de se connaitre sur le champ de bataille, et inutile de vous dire que la relation n’avait rien d’amicale. L’homme n’était nul autre que le chef des armées de Nur Menel. Le Roi, lui offrant un sourire forcé, ouvrit ses bras à son tour, guettant les navires en attente du débarquement de Khali Ghula et sa fille. L’accolade ne dura qu’une poignée de secondes, juste ce qu’il fallait pour montrer l’intention de paix entre les deux peuples. Mais ce fut une poignée de secondes des plus importantes. Un métal froid vint se loger dans le dos du Roi Magnus, qui, gloussant de surprise, n’eut pas le temps de comprendre ce qu’il s’était passé et tomba sous le regard satisfait de Chipe Arnold. Hébété, le temps sembla s’arrêter pour le reste du peuple de Rothar, qui comprit en un instant que toute cette histoire de mariage n’était rien d’autre qu’une mascarade orchestrée pour passer les défenses de l’île. La majorité du peuple ne s’était pas préparé à une bataille, très peu d’hommes et femmes étaient armés. Mais les religieux, toujours armés, représentaient désormais l’autorité suprême sur l’île. Aussitôt le corps de Magnus commença à tomber, aussitôt Sigfodr réagit.

- Que tous ceux sans défenses prennent la fuite, et protégés les enfants ! cria-t-il sans lâcher du regard Chipe Arnold.

- Vous auriez au moins pu vous renseigner d’avantage, gloussa le chef des armées adverses. Quiconque est un minimum renseigné sait que notre cher leader n’a pas de fille… Ni de fils, d’ailleurs.

Un sentiment indescriptible parcourait le corps de Sigfodr. Il lui semblait que toute la faute lui retombait dessus, lui qui avait supporté le mariage avec férocité, avait maintenu que ce mariage était la seule solution à la survie de son peuple. Il s’était trompé sur toute la ligne, et une rage puissante s’emparait de lui. Brandissant sa lame finement aiguisée, il ordonna à toute personne armée d’attaquer. C’est ce moment qu’eut choisi Arnold pour donner à son tour un ordre. D’un simple geste de la main, il ordonna au reste de l’armée de quitter leurs navires. Tout se passa très rapidement, le nombre de soldats ennemis présents sur le quai devenant de plus en plus important, le peuple de Rothar n’eut d’autre choix que de reculer, peu à peu, tout en défendant la première ligne de combat. Chipe Arnold, lui, était resté derrière ses hommes, ne prenant pas même la peine de participer à la bataille. Sur le chemin des dernières lignes de l’armée de Nur Menel, rien ne résistait. Les maisons prenaient feu,  les jardins et champs étaient détruits et quelques cadavres gisaient déjà à travers les rues autrefois bondées de vie. Le chef des armées adverses, lui, restait en dernière ligne. Une attitude que Sigfodr et le reste de son peuple méprisaient. Mais ils ignoraient quel mal ferait sa présence sur le champ de bataille, et ne tarderaient pas à le découvrir. La bataille se concentrait désormais en plein centre-ville, une stratégie pensée par Sigfodr sur le moment pour laisser suffisamment de temps aux plus jeunes et plus faibles de prendre la fuite en direction de la crevasse dans laquelle se trouvait un navire récemment « confisqué » à un équipage pirate qui avait eu le malheur de tomber sur une de leurs embarcations. Ce navire était leur seule chance. Nur Menel était en bien trop supérieur nombre, et tous ceux qui resteraient au combat serviraient de sacrifice pour permettre la fuite aux autres.

- ROTHAR ! AUJOURD’HUI NOUS MOURRONS FIERS ! FIERS DE DONNER UNE SECONDE CHANCE A NOTRE PEUPLE ! FIERS DE PENETRER LES PORTES DU MONDE DES DIEUX ! AUJOURD’HUI, ROTHAR, NOUS MOURRONS DEBOUT ! hurlait Sigfodr en plein milieu du champ de bataille. AUJOURD’HUI, LES GARDES DES PORTES D’OR NOUS ACCUEILLERONS EN HEROS ! ALORS N’AYEZ CRAINTE ! BATTEZ-VOUS ! POUR VOS FILS, POUR VOS FEMMES, POUR VOS FRERES ET SŒURS ! N’AYEZ CRAINTE, CAR LA GUERRE QUE NOUS MENONS ICI N’EST RIEN EN COMPARAISON DE LA GUERRE QUE NOUS DEVRONS MENER AUX COTES DE NOS DIEUX ! ILS NE NOUS ON PAS MIT CES ENNEMIS EN FACE DE NOUS SANS RAISON ! NOS DIEUX ONT BESOIN DE NOUS TOUS POUR MENER LA GUERRE CONTRE LES FORCES DU MAL !

Il l’avait bien réalisé. Tout ou presque en démontrait les signes. Le Roi avait été trompé et était tomber. Leurs terres seraient bientôt envahies par des étrangers. Il ne manquait plus qu’une chose, et Sigfodr était impatient d’en être témoin. En des temps si durs, un garde divin devrait apparaître et permettre la survie de leur peuple. Sigfodr avait confiance. S’il n’était pas encore apparu, il ne pouvait y avoir qu’une raison. Parmi tous ceux destinés à survivre, certains étaient encore en train de combattre. Mais il finirait par apparaître, car tel était le plan des dieux. Réfléchissant à un plan qui pourrait donner plus de chances à ses combattants, Sigfodr ordonna finalement de se reculer au cœur de la forêt. Là-bas, véritable terrain de jeu du peuple de Rothar, ils seraient à leur avantage.

Le champ de bataille se déplaça ainsi jusqu’au cœur de la forêt, non loin du temple, où les sacrifices humains étaient pendus par les pieds durant plusieurs jours pour se vider de leur sang et se purifier. Caché dans les arbres, Sigfodr observait le déroulement de la bataille, réfléchissant à une stratégie de combat. Les pendus déjà faisaient leur effet, surprenant et écœurant plusieurs des soldats de Nur Menel. Un combat vint à se déplacer jusqu’à sous son arbre, et sans réfléchir plus longtemps Sigfodr sauta sur l’adversaire, plantant sa lame directement dans sa poitrine lorsque son poids l’écrasa jusqu’à tomber au sol. À la seconde près, l’arbre sur lequel il était précédemment perché s’écrasa à ses côtés, coupé au niveau de la branche sur laquelle il se tenait. Plusieurs arbres autour de lui s’étaient également effondrés, tous à la même hauteur. Relevant les yeux, puis les jambes, Sigfodr chercha le responsable. Là, à quelques mètres. Il avait fini par se joindre aux combats. Chipe Arnold, le chef des armées de Nur Menel. Alors qu’il se relevait, celui-ci appuya son pied sur son épaule et le renvoya au sol avec rien d’autre que du mépris dans les yeux.

- Vous allez apprendre quelle est votre position désormais. Un chien se doit de rester au sol, et désormais vous ne serez pas bien plus que des chiens. Non non non… Je me dois d’être honnête avec vous. Nous ne ferons pas de prisonniers aujourd’hui.

Brandissant sa lame, pointée droit vers Sigfodr, il n’hésita pas une seconde lorsqu’il l’avança avec férocité vers sa poitrine. Désarmé, le religieux avait essayé, en vain, d’attraper sa propre lame, mais le temps n’avait pas joué en sa faveur. Soit. Si tel était la volonté des dieux, alors il mourrait ainsi. Observant son adversaire en ne montrant aucune peur, la chose à laquelle il s’attendait le moins se produisit. À la place d’une vive douleur glaçante dans la poitrine, il fut témoin de l’intervention in extrémis de Baleyg, dont la lame scintillante avait bloquée celle de l’adversaire.

- Relève-toi mon frère ! grimaça-t-il en essayant tant bien que mal de tenir Chipe Arnold avant que ce dernier ne l’envoie voler quelques mètres plus loin.

Debout, Sigfodr para la première offensive du sabreur mais fut atteint à l’épaule au deuxième coup. Il s’en suivit un échange de coups entre les deux bretteurs, mais Arnold avait un avantage évident sur son adversaire. Il semblait s’amuser ; Sigfodr n’était rien pour lui. D’un puissant coup dans le vent, le chef des armées envoya au religieux une bourrasque qui le força à reculer de plusieurs mètres, les pieds soulevant la terre et la poussière au sol sur son chemin. À peine eu-t-il retrouvé son centre de gravité qu’une nouvelle attaque l’accablait. Un véritable réflexe de survie survint lorsqu’Arnold frappa de par le ciel et que Sigfodr le para à la seconde près. Mais la force du coup dépassait l’entendement et le sol sous les pieds du païen commença à s’effriter, jusqu’à ce que finalement il tombe dans un immense trou trop peu éclairé. Désorienté, blessé, avec probablement plusieurs os cassés, Sigfodr ne pouvait plus bouger. Au-dessus de lui, seul le trou par lequel il était tombé éclairait l’endroit où il se trouvait. L’espace d’une seconde, il aperçut Chipe Arnold jeter un regard à lui avant de retourner au combat. Tentant désespérément de mouvoir ses bras dans l’unique but de s’asseoir et observer autour de lui, il grimaça de douleur. Sa plaie à l’épaule saignait abondamment. Appuyé sur un coude, il jeta son regard dans le lieu. L’endroit était très sombre, les murs de roche semblaient humides. Là, à moins d’un mètre de lui, se tenait une ombre imposante et immobile. Curieux, il tendit son bras pour la toucher. L’on aurait dit une patte d’araignée, et bien poilue qui plus est. C’est à cet instant, alors que ses yeux commençaient à s’habituer au noir ambiant, qu’il comprit où il se tenait. Il était dans la tanière de l’Ours d’Or et avait manqué de peu de tomber sur le cadavre de cette immense araignée.

Impuissant, son cœur se mit à battre dix fois plus vite qu’à l’usuel. Si l’Ours lui tombait dessus maintenant, il ne pourrait en réchapper. Jetant son regard à nouveau autour de la pièce, il chercha un indice de la présence de l’Ours, lorsqu’enfin une lueur dorée apparue. Elle s’approchait, imposante, menaçante. Souhaitant garder son image de brave, il tendit sa main, doigts tendus, en direction de la lueur dorée. Il allait mourir, c’était une certitude. Souriant une dernière fois, il attendit que le courroux de l’Ours s’abatte sur lui.

- Ainsi les dieux m’ont choisis, récita-t-il en murmurant, ainsi je m’en vais les rejoindre.

L’épais pelage de l’animal vint caresser la paume de sa main. Une véritable surprise, ce n’était pas des poils qu’il s’attendait à sentir, mais des crocs. L’Ours avait bel et bien un pelage légèrement doré. Il approcha doucement sa gueule de l’épaule de Sigfodr, donnant un doux coup de langue sur sa blessure. La douleur fut immédiatement atténuée, mais la blessure demeurait la même. Quelles étaient les raisons qui poussaient l’ours à agir ainsi ? Sentait-il le danger peser sur son île ? Il attrapa entre ses crocs le col de la tunique de Sigfodr qui lui ne savait vraiment plus quoi penser. Ainsi, il fut trainé durant plusieurs minutes, une dizaine même. L’Ours ne se souciait guère de la sécurité du religieux, qui plusieurs fois se heurta à des excédents de roches au sol. Finalement ils arrivèrent dans une nouvelle cavité de la grotte, jamais explorée par Sigfodr auparavant. À l’instar du reste de la grotte, cette pièce était très lumineuse et cela par la présence d’un arbre luisant d’une lueur dorée. L’Ours le déposa au pied de ce dernier avant de se mettre sur ses deux pattes arrière et, semblait-il, d’attraper un fruit à l’arbre. Un fruit, unique, doré. Plus les yeux de Sigfodr s’habituaient désormais à cette lumière, plus il distingua le fruit à plusieurs mètres de haut au-dessus de lui. On aurait plus dit une grappe de fruits, tels des raisins dorés. L’Ours lui restait un ours, et il lui était impossible d’atteindre le fruit. Abandonnant finalement, il s’assit devant la tête de Sigfodr, toujours allongé, et lui lécha le front avant de montrer le fruit du bout de son museau. Perdu, Sigfodr chercha à comprendre ce qu’il se passait là. Sa première pensée fut qu’il avait faim, mais dans ce cas pourquoi ne pas se nourrir de lui, comme il avait pensé qu’il le ferait en premier lieu. Légèrement anesthésié, il eut plus de facilité cette fois-ci à se mettre sur ses fesses, puis sur ses jambes. Tentant premièrement d’attraper le fruit en tendant les bras en l’air et en se tenant sur la pointe des pieds, il comprit qu’il ne l’aurait pas aussi facilement. Alors, dans un élan de confiance envers l’ours, il lui grimpa dessus et la fusion des deux lui permit finalement d’attraper le fruit. Redescendant, il observa une seconde cet étrange fruit avant de le tendre vers la gueule de l’ours, qui sans même le sentir le repoussa vers lui du bout de son museau. Il comprit alors que l’ours souhaitait qu’il le mange. Regardant successivement l’ours puis le fruit, il hésita un instant avant de le croquer à pleine dent. Le fruit avait un goût atroce, mais par respect pour la nature et puisque cela semblait important pour l’ours, il le termina.

Au bout de seulement quelques secondes, il commença à se sentir étrange, puis à témoigner une coloration dorée sur sa peau. Soudain, son corps éclaira toute la pièce d’une puissante lumière aveuglante, et son corps se mit à gonfler, grandir, jusqu’à ce que la lumière qu’il produisait s’estompe. La roche au-dessus de lui se brisa, la grotte étant trop étroite pour lui désormais. Là, il ne pouvait observer son visage, mais voir le reste de son corps lui suffit à comprendre sa vérité. Il avait été choisi. Parmi tous, l’Ours, messager des dieux, l’avait fait Garde Divin. Sa tête dépassant maintenant de la grotte, il n’eut aucun mal à se hisser au sommet de celle-ci. Il se retrouva alors en bordure de colline. Au loin, plus bas, beaucoup plus bas, la bataille semblait à un point critique. Quelques dernières lignes de défenses protégeaient le navire de fuite contre les toujours nombreux soldats de Nur Menel. Mais l’attention de tous s’était portée sur la colline où il se trouvait, et Sigfodr mit un temps à comprendre que c’était lui qu’ils regardaient tous. Il faut dire qu’il n’avait pas vraiment l’habitude de cette apparence. Ignorant tout de cette forme, si ce n’était sa taille imposante, il misa tout de même dessus et tenta un bond extraordinaire qui l’amena pile entre les deux lignes de front. Son simple atterrissage fit trembler la terre.

- Montez tous à bord du navire, s’exclama-t-il d’une voix bien plus imposante qu’à l’usuel.

Personne ne semblait le reconnaitre, mais une chose était certaine pour tous les habitants de Rothar : Un Garde Divin venait d’apparaître pour les sauver, et cela ne pouvait signifier qu’une chose, la fin des mondes approchait. Sans plus attendre, les habitants et guerriers qui restaient sur la plage montèrent sur le navire. L’armée de Nur Menel regardait, impuissante, jusqu’à ce que Chipe Arnold lève le bras, mettant ses soldats en attente d’ordre. Mais avant qu’il ait le temps d’agir, Sigfodr frappa, d’une manière qui l’étonna lui-même. Son poing n’eut nul besoin de toucher les cibles qu’une grande onde de choc les frappa. Profitant de cet instant, et ne sachant combien de temps il resterait dans cette inhabituelle forme, il sauta sur le navire qui n’était déjà plus amarré. L'Armée de Nur Menel ne put rien faire d'autre que d'observer le navire s'éloigner, mais ils se retrouveraient bien assez tôt... Sigfodr y comptait bien.

Encore sous sa forme de Garde Divin, Sigfodr sentit dans sa nuque comme la présence d'une bête. Pointant le bout de son museau, l'Ours s'installa sur l'épaule de Sigfodr, jusqu'à ce qu'il retourne à la normale...

Pseudonyme : ...Doudou... Tu viens plus aux soirées...
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Sigfodr de Rothar (100%) EmptyVen 24 Aoû - 23:49
Tu es validé ! avec une belle prime a 12 million de berry ! Félicitation ! Uniquement sous ta forme zoan bien entendu 8D
Tu peu aller faire ta fiche technique et commencer à rp, je mettrais ta couleur demain !
Des poutous.
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